À Tipitapa, au Nicaragua, au sein de la prison pour femmes La Esperanza, des détenues chrétiennes ont été victimes de violences et de privations après avoir récité des prières à voix haute.
Dans un article publié le 6 mars, Christian Solidarity Worldwide (CSW) révèle que des prisonnières chrétiennes, incarcérées à La Esperanza, prison pour femmes située à Tipitapa dans le département de Managua au Nicaragua, ont subi de violentes représailles pour avoir prié à voix haute avec des chapelets.
Des rapports indiquent que certaines détenues ont subi des interrogatoires musclés au cours desquels elles ont été victimes de violences physiques, laissant des marques de contusions sur leurs bras et leurs jambes.
Elles ont également été privées de sortie et n'ont pas l'autorisation de posséder ou d'avoir accès à la Bible. CSW souligne que cette dernière restriction constitue "une violation des Règles Nelson Mandela des Nations Unies", conçues pour garantir le respect de la dignité et de la valeur humaines dans le traitement des prisonniers.
Le 29 février dernier, le Groupe d'experts des droits de l'homme des Nations Unies sur le Nicaragua (GHREN) a rendu public un rapport alarmant détaillant une intensification de la persécution des chrétiens par le gouvernement.
Le document met en lumière des pratiques telles que l'incarcération abusive de pasteurs, de prêtres et de membres laïcs, la confiscation d'églises et d'autres biens, l'annulation d'organisations affiliées aux églises, ainsi que la diffusion de discours haineux par le biais des canaux gouvernementaux, incitant à la violence contre la communauté chrétienne.
En outre pour la première fois, l'année dernière le pays a fait son entrée dans l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens de l'ONG Portes Ouvertes. En une année, la situation des chrétiens s'est encore plus détériorée, le pays est ainsi passé de la 50e à la 30e place dans l'Index de l'organisation.
"Sous le président Ortega, les chrétiens qui ont exprimé leur désaccord vis-à-vis de la politique du gouvernement sont considérés comme des agents déstabilisateurs."
Salma El Monser